Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations (GEMAPI)

Le paysage de GrandAngoulême est marqué du Nord à l’Ouest par les 40 km de fleuve Charente qui le traversent. Le territoire communautaire est ainsi ponctué par 9 cours d’eau majeurs qui alimentent la Charente, parmi lesquels on retrouve (de l’amont vers l’aval) :

  • L’Argence ;
  • La Touvre, 2ème résurgence de France ;
  • L’Anguienne ;
  • Les Eaux Claires ;
  • La Charreau ;
  • La Nouère ;
  • La Boëme ;
  • Le Claix ;
  • La Vélude.

La Touvre est alimentée par le Karst de la Rochefoucauld. Les infiltrations importantes au niveau du Karst expliquent la quasi absence de cours d’eau sur la façade Est du territoire. Au Sud-Ouest, les communes de Plassiac-Rouffiac et Voulgézac abritent les sources du Né et de l’Ecly (un affluent du Né).
Les milieux aquatiques sont les réservoirs d’une biodiversité riche et contribuent à un meilleur cadre de vie. Cependant, ils sont soumis à de nombreuses contraintes fortes qui découlent du contexte urbain et/ou agricole, auxquelles il est nécessaire de proposer des solutions. On peut notamment mentionner plusieurs causes :

  • La rectification et/ou le recalibrage des cours d’eau ;
  • La canalisation voire le busage des cours d’eau ;
  • Les ruissellements, urbains comme agricoles ;
  • L’obstruction des zones d’expansion naturelles ;
  • L’érosion des sols (source importante de matières en suspension) ;
  • Les pollutions ponctuelles et diffuses ;
  • La (dis)continuité hydraulique et/ou sédimentaire (moulins, ouvrages divers) ;
  • La destruction des zones humides et des formations boisées riveraines ;
  • Les prélèvements d’eau, etc.

La compétence GEMAPI :

Depuis le 1er Janvier 2018, il est confié à GrandAngoulême, à titre obligatoire, l’exercice de la compétence GEMAPI nouvellement créée. Elle porte sur l’intégralité du territoire communautaire et le dépasse même, puisqu’elle répond à une logique de bassin versant. Elle ne porte donc pas uniquement sur la partie « cours d’eau ».

La compétence se décline en 12 items, dont 4 sont obligatoires :

1. L’aménagement d’un bassin ou d’une fraction de bassin hydrographique ;
2. L’entretien et l’aménagement d’un cours d’eau, canal, lac ou plan d’eau ;
5. La défense contre les inondations et contre la mer ;
8. La protection et la restauration des sites, des écosystèmes aquatiques et des zones humides ainsi que des formations boisées riveraines.

Sur l’agglomération, l’exercice de cette compétence est transféré aux 3 syndicats de bassins versants listés avec leur répartition sur la carte ci-dessous :

 


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Il existe au sud de Dignac une zone dite « blanche ». A ce jour, elle n’est couverte par aucun syndicat. GrandAngoulême y exerce la compétence GEMAPI directement.
Sur le territoire de l’agglomération le fleuve Charente est domanial. Il est géré par un service dédié du Département de la Charente (contact au 05 16 09 50 00 ou par mail).

Coordination à l’échelle du fleuve et du département Charente :

GrandAngoulême est membre de l’Etablissement Public Territorial de Bassin (EPTB) Charente qui, au travers de missions de coordination, d’animation, d’information et de conseil, apporte une cohérence de bassin aux actions portées par les collectivités GEMAPI. A cette échelle, l’EPTB pilote la réalisation d’un ensemble d’études stratégiques et d’outils cadres (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux ou SAGE, Plan d’Actions pour la Prévention des Inondations ou PAPI, etc). En parallèle, Charente Eaux accompagne techniquement les collectivités pour la réalisation de missions diverses notamment en lien avec les milieux aquatiques / la GEMAPI, favorisant par la même occasion une coopération départementale de ces structures.al)

Quelques enjeux associés à la compétence GEMAPI :

  •  Mieux connaître les milieux aquatiques et les zones inondables associées ;
  • Faire connaître les nombreux rôles joués par ces espaces ;
  • Restaurer et préserver ces milieux ;
  • Restaurer et préserver la qualité et la quantité de la ressource en eau ;
  • Sensibiliser les différents acteurs concernés aux contraintes et aux risques à prendre en compte à proximité de ces milieux ;
  • Maîtriser les ruissellements ruraux (en articulation avec la compétence de « Gestion des Eaux Pluviales Urbaines » ou GEPU) ;
  • Intégrer les milieux aquatiques, les phénomènes de ruissellement et le risque inondation dans l’urbanisme.